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Classe Médias du lycée Montaigne (Paris, VI°)
8 avril 2019

Les Suris

Les Suris, aussi appelé Surma, vivent dans la vallée de l’Omo au carrefour du Soudan du Sud et du Kenya. En 2002, on recense 25 000 Suris dans la vallée de l’Omo mais on considère que beaucoup d’hommes, femmes et enfants ne sont pas déclarés et que le nombre de Suris recensés n’est pas exact. Ils parlent le surma, langue uniquement orale, et sont divisés en deux groupes : les chais et les tirmas.

Mode de vie

L’organisation dans chaque village est partiellement la même. Au centre du village, se trouve une place qui sert aux palabres et aux fêtes. Autour de cette place, sont disposées une trentaine de huttes en bois de chaume où vivent les familles suris. Pour finir, les villages sont protégés par des tours de guets où des gardes armés protègent les tours, les champs ainsi que les habitations.

Comme dans chaque civilisation inconnue, le partage des tâches est différent du monde occidentale. Les tâches ne sont donc pas les mêmes et diffèrent en fonction du genre et de l'âge des individus . En effet les Hommes adultes s'occupent de la chasse, des tâches du foyer avec l'éducation des enfants mais surtout de la défense du territoire. A l'inverse les femmes sont dans les champs, s'occupent des tâches ménagères et produisent tout l'artisanat de la tribu ( poterie, travail du cuir , fermentation des graines et création de boisson alcoolisée). Pour finir les enfants s’occupent du bétail jusqu'à l'âge adulte.

Cette population est considérée comme “pasteur” comme de nombreuses populations de l’est africain et leur régime doit être adapté en fonction des conditions locales. Leur régime alimentaire se compose essentiellement de lait et de sang frais qui sont les seules ressources provenant de protéines animales. Comme les animaux sont des êtres très précieux et très respectés dans cette population, les Suri se contentent de prélever du sang animal une seule fois par mois afin de ne pas le tuer et de le conserver en bonne santé. Il peut leur arriver de tuer une chèvre pour une occasion spéciale mais ce phénomène se fait extrêmement rare.

 Suite à une épidémie dans les troupeaux aux alentours des années 70, les Suris sont contraints de modifier leur alimentation et se mettent à cultiver le sorgho et le maïs pour survivre. Cette épidémie ne change pas la place de l’animal et du bétail au sein de la civilisation. Le bétail est toujours considéré comme une source de richesse, de noblesse et est valorisante pour le statut social. Le fait de ne pas avoir de vaches dans son bétail est très invalidant. Chaque Suris possèdent en moyenne 30 à 50 vaches par troupeau. Lors du mariage, l’homme doit “payer” 60 vaches pour que les parents de la femme concèdent le mariage.

Normes de beauté

 

Photo 1

L’une des normes de beauté les plus importantes dans cette population sont les peintures corporelles. En effet, les Suris se servent des ressources végétales mises à leur disposition grâce à la nature pour créer des peintures extravagantes sur leurs corps. Initialement, cette pratique permettait aux Suris de se protéger du Soleil. Cette activité fonctionnelle et pratique s’est transformé en oeuvre d’art, ode à la nature et véritable défilé de mode de nature éphémère. Ce sont essentiellement les adolescents qui s’adonnent à cet art. Les motifs sont réalisés à la main ou aux doigts et les détails sont créés grâce à un morceau de roseau. Les pigments utilisés sont de couleurs rouges, jaunes, ocres ou blanches ainsi que toutes les nuances de ses couleurs principales.

 

Photo 2

L’une des autres normes de beauté chez les Suris est la scarification de la peau. Chez les Suris, la douleur  n’existe pas et ne peut s’exprimer car aucun mot de leur vocabulaire n’existe pour la décrire. Pour eux, la douleur est un signe de lâcheté et de faiblesse. La maîtrise de la souffrance est utile pour développer la force mentale. Dès l’adolescence, les femmes sont initiées à cette pratique parfois effectuées avec des objets tranchants et rouillés qui incisent la chaire pour laisser des marques permanentes. Plus une femme est scarifiée, plus elle est considérée comme belle et a plus de facilité à trouver un mari.

Organisation sociale

Leur système politique peut être considéré comme société encéphale dans le sens où aucun chef ni pouvoir décisionnel central ne dirige la tribu. L’une des pratiques les plus courantes chez les Suris pour désigner la personne la plus forte est le tournoi, appelé donga. Les dongas sont des duels entre hommes menés avec des bâtons souvent très violents et pouvant mutiler, blesser ou même tuer. Cependant, la donga a des règles bien strictes et est effectuée sous le regard d’un arbitre qui veille au respect des règles. Pour les jeunes hommes qui y participent, la donga est l’occasion de prouver leur valeur, de montrer leur force, leurs muscles et leur habileté afin de courtiser les jeunes filles présentes.

Pourquoi sont-ils en danger ?

Les Suris sont malheureusement condamnés à être expulsé de leur terre  par la création d’un barrage. En effet, ce peuple vit sur ces terres depuis des siècles et n’ont pas donné leur accord sur la construction du barrage car cela chamboule leur mode de vie fondé sur le cycle de crue naturelle de la rivière. La compagnie italienne, Salini Costruttori, à l'origine du barrage Gibe III, a pour but d’irriguer de vastes plantations qui sont justement la cause de leur expulsion sur le territoire.


Source texte :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Surmas

http://cocomagnanville.over-blog.com/les-suri-ou-surma-peuple-du-sud-de-l-ethiopie-qui-vit-dans-la-vall%C3%A9e-de-l-omo.-population-20.000-habitants-1994-langue-surma-ils-sont-d

https://www.parismatch.com/Actu/International/Le-peuple-Surma-Les-enfants-bergers-d-Ethiopie-813965

 

Source image :

Photo 1 : http://africa.ubangi.collection.overblog.com/peintures-corporelles

Photo 2 : http://lisaswritopia.com/suffering-for-beauty-scarification/

 

BENHAROUS Noa

BARTON Adèle

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  • Ce blog est celui de la classe médias du lycée Montaigne (Paris, VI°). Les élèves y déposent leurs travaux. Il permet aux élèves d'exercer leur esprit critique et d'analyser la société qui les entoure.
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