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Classe Médias du lycée Montaigne (Paris, VI°)
25 mars 2019

Les rencontres de Montaigne... Daniel Schneidermann

La classe médias du lycée Montaigne a reçu... Daniel Schneidermann créateur de l'émission et du site "Arrêt sur Images".

Les rencontres de Montaigne

Daniel Schneidermann s’est arrêté à Montaigne le 11 février 2019.

L’homme qui analyse les médias
Sa vie

Résultat de recherche d'images pour "daniel schneidermann"Daniel Schneidermann est né en 1958 à Paris. A l’âge de 17 ans, il fréquente pendant quelques mois au lycée Henri IV l’Union des Etudiants communistes. Il a été formé au Centre de formation des journalistes. Il débutera sa carrière dans la presse écrite au journal Le Monde en 1979.
Quatre ans plus tard, en 1983, il devient grand reporter (journaliste de terrain et reporter dans les chroniques judiciaire) .
Quelques années après, en 1992, il se met à la critique médiatique et a l’analyse des images télévisuelles, ayant une volonté d’informer ses spectateurs des coulisses de l’Information.

En 1995, il présentera l’émission « Arrêt sur image » jusqu’en 2007 sur France 5 qui lui rapportera un immense succès. Après la suppression de la diffusion de son émission à la télévision, il l’a transposa sur internet sous le nom de : @rrêt sur images. En 2017, le site annonce le chiffre de 28000 abonnés.

En 2003, il sortira même un livre regroupant toutes ses idées notamment sur la désinformation : Le cauchemar médiatique. Cette même année, il sera licencié par Le Monde qui l’accusera d’avoir écrit dans un passage du livre des propos « attentatoire à l’entreprise pour la quelle il travaille ». Il gagnera devant les prud’hommes contre le quotidien. Il sera embauché par le journal Libération où il écrit une chronique sur les médias tous les lundis.
Sources texte : Wikipédia
Ambre Deblois

 

Lors de cette rencontre, Daniel Schneidermann nous présente sa façon de voir et d’appréhender les médias. Il est intéressant pour nous d’entendre un homme comment Daniel Schneidermann voit les médias et analyse leur transformation.
- Pourquoi êtes-vous devenu journaliste ? J’ai toujours voulu devenir journaliste car j’ai toujours aimé écrire depuis tout petit. Un journaliste a marqué profondément Daniel Schneidermann, ce qu’il a poussé à écrire. Il nous rappelle son plaisir d’écriture, même journaliste sur France 5, il écrivait au Monde, puis à Libération et sur le site d’Arrêt sur Images.

J’ai effectué des études de droit, puis des études de journalistes et j’ai été journaliste au journal Le Monde. J’étais grand reporter, je suis allé en Nouvelle Calédonie. J’ai décidé de m’interroger sur la mise en image une réalité politique. Pourquoi retenir des images et pas d’autres, pourquoi certains faits et pas d’autres ? Comprendre le récit médiatique, comprendre la machine médiatique déforme-t-elle la réalité ? Analyser sous la forme d’articles, puis sous la forme d’enquête dans Arrêt sur Images. Les réactions des journalistes étaient partagées, certains nous encourageaient à enquêter, d’autres nous empêchaient de la mener.
Trouver des sources sur un sujet n’est pas si difficile ; il suffit de retrouver les personnes présentes sur les lieux.

Daniel Schneidermann nous le dit de façon humoristique que le journalisme est très simple. L’intérêt est de plutôt savoir comment et pourquoi les journalistes disent certaines choses ; il regarde et lit ce que font les autres médias. Il le fait pour critiquer et non pour copier les médias.

Comment travaille-t-il actuellement ? Il met en parallèle les deux rédactions celles du Monde et celle d’Arrêt sur Images. Il y a d’un côté près de 400 et de l’autre 6 journalistes. La rédaction d’Arrêt sur Image est beaucoup plus souple et donc plus libre. L’absence du financement par la publicité permet aux journalistes du site de Daniel Schneidermann d’être libre. Ce type de financement et les subventions de l’Etat enchaînent d’une certaine façon le média et l’empêchent d’être véritablement indépendant.

Le thème suivant abordé est celui des fake news et leur importance. Il va à l’encontre d’une idée reçue selon laquelle les grands médias donnent des informations justes et vérifiées tandis que les réseaux sociaux, il n’y a que des fausses informations. La situation n’est pas aussi simple. Les médias ont de leur côté mis en place toute sorte de parade pour lutter contre la diffusion de fausses informations comme le Decodex au journal du Monde. Mais il met en garde aussi sur l’attitude des médias qui ne relaient pas les blessés pendant les manifestations des gilets jaunes. Par conséquent, il s’interroge sur l’absence de ce type d’information. Il insiste sur la différence de traitement de l’information. Il rappelle le travail exceptionnel de David Dufresne sur les blessés. Depuis les médias en parlent très souvent, il dénonce alors le suivisme des journalistes.

Pourrait-il intervenir auprès de jeunes journalistes pour dénoncer de pratiques ? Il souligne que les écoles le sollicitent peu et il dénonce le fait qu’elles travaillent beaucoup sur les techniques journalistiques, mais il s’interroge sur la faiblesse de faire réfléchir les journalistes sur leur propre démarche et métier, ce qui, selon lui, est la raison pour laquelle les médias sont si critiquées actuellement.


Avant de nous quitter une dernière question est posée concernant les réseaux sociaux. Que nous apportent-t-ils ? Initialement ils ont permis à toutes les personnes et les minorités, que les médias classiques refusaient de voir, de s’exprimer et de devenir visibles. C’est quelque chose de très positif, mais aujourd’hui, les réseaux sociaux sont devenus des médias où les individus déversent toute leur haine. Sans eux, le mouvement des gilets jaunes n’aurait pas existé ; il aurait une autre forme.


Nous remercions encore Daniel Schneidermann pour sa participation et toutes ses réponses.

Nous avons également filmé la rencontre.

Rencontre avec Daniel Schneidermann

La Classe Médias

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